• Non, les prairies pâturées n’ont pas capacité à fixer le carbone atmosphérique. Il n’est pas nécessaire de répandre du fumier pour cultiver. La seule solution durable pour réduire l’usage des engrais aujourd’hui consiste à étendre les surfaces de prairies riches en légumineuses qui elles, ont la capacité de fixer l’azote de l’air dans le sol.
  • Manger local ou locavorisme n’a un impact significatif que si le transport est responsable d’une part importante de l’empreinte carbone finale des aliments or il n’est responsable que de 6% des émissions de GES alors que la production de viande et produits laitiers représente à elle seule 83%.
  • La Chine ne connait pas la  honte à construire ces immeubles porcheries cauchemardesques de 26 étages emprisonnant 650 000 cochons. L’état de l’Idaho et ses feed-lots ou parcs d’engraissement regroupent eux pas moins de 150 000 bovins sur une seule ferme. Le lobby agricole français s’appuie sur ces exemples de démesure pour crier haut et fort que l’élevage intensif n’existerait pas dans notre pays vantant l’image d’Epinal  d’élevages à taille humaine. L’auteur nous met en garde sur cette distorsion flagrante : la demande en France de protéines animales est massive : on tue par an 1,2 milliard d’animaux.  95% des porcs connaissent l’enfer concentrationnaire, 99% des lapins engraissent jour et nuit en batterie ne connaissant aucun répit. Plus de 8 animaux sur 10 en France sont issus d’élevages intensifs.  
  • Un autre cliché à déconstruire : la viande serait indispensable à la sécurité alimentaire. Il n’en est rien ! Le bétail mange 41% de la production céréalière mondiale et 76% de celle du soja pour ne fournir que 18% des apports en calorie et 37% des protéines de l’humanité. Se tourner vers des régimes végétaliens contribuerait à répondre aux enjeux d’insécurité alimentaire.
  • Autre fausse idée : le petit élevage paysan aurait une influence positive sur le dérèglement climatique. Un ruminant nourri à l’herbe voit son espérance de vie s’agrandir, le moment d’abattage est plus tardif, la production de viande est moindre et le méthane continue d’être émis. L’empreinte carbone se révèle alors la plus élevée dans le système d’alimentation à l’herbe !

« Seul un projet d’écologie sentientiste permettrait de relever ce défi, marqueur d’une rupture dans notre évolution face à la spirale de destruction qui menace de tout emporter sur son passage, ce serait comme un nouveau départ, un pacte refondé entre nous et le vivant, la condition même d’une dignité retrouvée et finalement notre seule planche de salut » conclue l’auteur.

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