Adam est un jeune poète Américain  en résidence d’écriture à Madrid : le problème est qu’il court après l’amour et l’inspiration littéraire entre joints, drogues, alcool et rêveries solitaires. Ses déambulations espagnoles le ramènent toujours au même point de départ : lui. Et cela ne lui convient pas. Il rêve sa vie, s’invente des histoires, ment par soucis de plaire, d’attirer l’attention ou la compassion. Tout est jeu car son « je » ne lui va pas.

Il passe à côté des splendeurs  de Grenade, Tolède, Barcelone. Il se perd. Tente de se retrouver par le biais de l’écriture de ses propres poèmes. Le sanglant attentat de la gare d’Atocha, le sortira t’il de sa torpeur abyssale ?

Une écriture dense, pour parler du mensonge, de la perte de repères, de l’errance aussi.  Pour ma part, une lecture pas toujours aisée et embrumée. J’ai retrouvé avec douceur, les senteurs des churros et des granizados du Retiro, mais ne suis pas rentrée dans le même « trip » que l’auteur. Le sujet est douloureux, profond voire lyrique et aurait pu amener à une réflexion douce amère qui vous prend aux tripes, mais cela n’a pas été tout à fait le cas. Le livre est comme un millefeuille, un jeu de glaces. « Pourquoi suis-je né entre deux miroirs ? » se lamente Adam : nous n’avons pas de réponse. Un roman singulier qui conjugue les états d’âme au pluriel.

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